Ça se passait jadis

Des récits de vie de gens normaux

Vous avez déjà envisagé de coucher le récit de votre vie, ne serait-ce que parce que vos enfants ou vos petits-enfants vous le suggèrent régulièrement ? Mais vous ne savez pas comment vous y prendre.

Découvrez à ce propos l’article paru dans le journal « 20 Minutes » : « Écrire les mémoires de gens normaux, le boulot du biographe familial »

https://www.20minutes.fr/culture/1759955-20160131-ecrire-memoires-gens-normaux-boulot-biographe-familial

Un exemple de récit

La misère inconnue

« Je suis né à Saumur, ville du Cadre noir, pays de l’école de cavalerie et du Carrousel. J’ai vu le jour un mardi, le 15 janvier 1930. Ce jour-là ma destinée était déjà tracée : oui, d’embûches et de misères ! Un poids très lourd pour les frêles épaules de ma jeunesse.

Nous étions six enfants, quatre frères et deux soeurs. Nous étions des enfants de famille très pauvre. Oui, jusqu’en 1939 nous avons connu bien des souffrances, mais cela était de la douceur auprès de ce qui nous attendait, car bien souvent nous allions au lit sans manger ou en classe sans manger par le manque de moyens pécuniaires …

Mon père était pêcheur et braconnier. Il faisait vivre toute sa famille avec le produit de sa récolte, c’est-à-dire de ses poissons d’eau douce et aussi de sa récolte d’escargots. Ma mère partait le matin de très bonne heure avec sa baladeuse, rue par rue, pour vendre le produit de cette pêche à la sauvette, jouant à cache-cache avec la police. Il faut que vous sachiez que bien souvent elle se retrouvait en cellule pour dix heures et moi-même quelquefois malgré mon jeune âge.« 

Texte tiré de https://journals.openedition.org/rhei/107

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